Poésies 2

LA PEUR

                                

Un bruit soudain, qui vient ? Qui m'appelle ? Personne !

Doux Jésus mon corps frissonne.

Il me semble avoir entendu un bruit,

Il est à peine minuit.

Mon cœur s'agite,

Ce sont des voleurs ou des rôdeurs ?

Je suis pétrifié de peur.

Holà ! ne t'inquiète pas c'est ta muse

Mais tu trembles tout, si je ne m'abuse !

Ô ma pauvre amie, est-ce bien toi ?

Je ne t'avais pas reconnue, j'ai honte de moi.

Je t'ai vu cette nuit, triste et silencieux

Là-bas du haut des cieux.

C'est gentil de venir tout de suite

Me rendre une petite visite.

Je vais t'aider à chanter devant Dieu, la chanson de tes

pensées, tes plaisirs perdus, tes peines passées.

Soit, Muse divine, prends ta lyre

Composons les airs de ce que je vais te décrire,

Fais de moi un joyeux troubadour

Dont les refrains parleraient d'amour

Ecarte de mes pensées les chants de tristesse et de malheur,

Les concerts qui ne font pas dilater les cœurs.

Ne joue pas les notes sur ton instrument

Qui me rappelleraient ma jeunesse d'antan,

Le moins que je puisse en dire

C'est que j'en souffrirai martyre.

Cette nuit, je chante comme un oiseau
J'attends près de toi un jour nouveau.

Restons main dans la main ensemble,

Car toi, vraiment, l'amour te ressemble.